Au coeur de l'horreur

WER

 

Synopsis : 

Une avocate tente d’obtenir l’acquittement d’un homme accusé d’avoir assassiné une famille américaine. Malgré son comportement doux, elle découvre que la nuit, il n’est plus lui-même.

 

WER critique :

Après Devil Inside (sorti en 2012), il n’est pas étonnant de voir le réalisateur William Brent Bell réutiliser le style found footage, un genre qu’il maîtrise parfaitement. Avec ce nouveau film, Wer, le réalisateur décide de s’intéresser au mythe du loup garou. Quoi de plus effrayant qu’un homme qui se transforme en bête sauvage les soirs de pleine lune ? Alors que la plupart des films du genre se situent à des époques éloignées, Wer prend le parti d’intégrer son histoire à notre époque et de la traiter de manière très réaliste. Un parti pris intéressant et ambitieux qui ne pouvait qu’attirer notre attention. William Brent Bell décrit ainsi les répercussions de la découverte de l’existence des loups garous dans notre monde contemporain. Contrairement à son film précédent, il se détourne du procédé classique du found footage et l’utilise de manière discontinue. Avec Wer, William Brent Bell a-t-il réussi à faire un film aussi effrayant que Devil Inside ? Parvient-il à justifier l’utilisation du found footage et celui-ci s’avère-t-il efficace ?

Une famille a été retrouvée totalement massacrée dans un bois en France. Selon la police, cette véritable boucherie serait l’œuvre d’un homme retrouvé non loin des lieux du crime, Talan Gwynek. Étant persuadé de l’innocence de Talan, son avocate Kate Moore, accompagnée d’Eric et de Gavin, va tout faire pour que celui-ci soit disculpé. D’autant plus que ces meurtres atroces seraient l’œuvre d’un animal étonnamment puissant. Mais les nombreux tests que Talan va subir pour diagnostiquer une maladie qui l’innocenterait ne vont que réveiller la bête qui sommeille en lui.

WER critique

Le film s’ouvre sur le massacre de cette famille, auquel on assiste grâce aux images filmées par la mère, la seule survivante. Contrairement à ce que l’on pourrait penser en regardant la bande-annonce, cette séquence sera la seule à être  entièrement tournée en found footage. Sans pour autant rompre la fluidité du récit, le reste du film est tourné en caméra à l’épaule, renvoyant à l’effet du found footage, sans que le point de vue soit celui d’un personnage. La caméra bouge, effectue de brusques mouvements de zoom, tout en gardant une stabilité nécessaire pour suivre une narration classique. Le procédé du found footage survient par la suite seulement via les caméras de surveillance ou les caméras de télévision. D’ailleurs, dès le début du film, la mise en image de toutes les chaînes d’information du monde permet de présenter efficacement la situation, d’instaurer une première tension, et surtout, d’apporter un réalisme essentiel. Ainsi, William Brent Bell utilise le found footage à bon escient, nous épargnant les incohérences de point de vue des personnages liées au genre.

Notre trio de personnages fonctionne à merveille. Kate travaille régulièrement avec Eric et fait appel pour l’occasion à Gavin, un expert en animaux. Sans nous apporter de réponse concrète, on sent que Kate et Gavin ont un fort passé en commun et l’on soupçonne une relation amoureuse qui s’est mal terminée (sûrement pour des raisons professionnelles, de déplacements etc.). La complexité de leur enquête, ainsi que la jalousie et la méfiance, vont créer quelques conflits parmi nos personnages. William Brent Bell ne se contente pas de présenter leurs relations de manière trop explicite. Il nous propose des scènes qui, en fonction des évènements, dévoilent des aspects personnels des personnages, tout en laissant le spectateur les interpréter librement.
Même si l’on connaît déjà la réponse sur la véritable identité de Talan (oui oui c’est bien un loup garou, de toute façon il est trop poilu pour nous tromper), notre attachement aux personnages est tel qu’on en vient à partager leur objectif, celui d’innocenter notre loup garou. C’est d’ailleurs l’un des points surprenants du film. Alors qu’on anticipe les grandes lignes du scénario, le film parvient tout même à maintenir du suspense.

WER critique

On émettra une réserve quant aux personnages secondaires, en particulier le rôle du policier français, très peu crédible et dont l’interprétation de l’acteur laisse à désirer. Le film souffre de quelques incohérences sur les prises de décision des personnages. On se demande par exemple comment la police peut laisser une avocate se lancer avec eux dans une folle poursuite du loup garou. La culpabilité et l’éthique professionnelle sont-elles des raisons suffisantes pour pousser notre avocate à prendre des risques inconsidérés ? Le film ne nous épargne pas non plus le fameux cliché du personnage qui cache sa morsure (alors qu’il n’est pas encore censé savoir que celle-ci le contaminerait).

Les aficionados du genre se réjouiront des meurtres commis par notre loup garou. Vu le déferlement de violence dont celui-ci fait preuve, on aurait presque souhaité que l’animal se dévoile plus tôt. Les giclées de sang sont au rendez-vous et ça fait du bien (on aurait pu en avoir plus) ! Un peu de violence dans ce monde de brutes s’il vous plaît.

Malgré quelques défauts, Wer est un film réussi et divertissant. Le scénario tien la route et les choix de mise en scène, adaptés au budget du film, sont cohérents et efficaces. Il ne nous reste plus qu’à attendre le prochain film de William Brent Bell : The Vatican (mais de quoi ça peut bien parler ?)

  Synopsis :  Une avocate tente d'obtenir l'acquittement d'un homme accusé d'avoir assassiné une famille américaine. Malgré son comportement doux, elle découvre que la nuit, il n'est plus lui-même.   WER critique : Après Devil Inside (sorti en 2012), il n’est pas étonnant de voir le réalisateur William Brent Bell réutiliser le style found footage, un genre qu’il maîtrise parfaitement. Avec ce nouveau film, Wer, le réalisateur décide de s’intéresser au mythe du loup garou. Quoi de plus effrayant qu’un homme qui se transforme en bête sauvage les soirs de pleine lune ? Alors que la plupart des films du genre se situent à des époques éloignées, Wer prend le parti d’intégrer son histoire à notre époque et de la traiter de manière très réaliste. Un parti pris intéressant et ambitieux qui ne pouvait qu’attirer notre attention. William Brent Bell décrit ainsi les répercussions de la découverte de l’existence des loups garous dans notre monde contemporain. Contrairement à son film précédent, il se détourne du procédé classique du found footage et l’utilise de manière discontinue. Avec Wer, William Brent Bell a-t-il réussi à faire un film aussi effrayant que Devil Inside ? Parvient-il à justifier l’utilisation du found footage et celui-ci s’avère-t-il efficace ? Une famille a été retrouvée totalement massacrée dans un bois en France. Selon la police, cette véritable boucherie serait l’œuvre d’un homme retrouvé non loin des lieux du crime, Talan Gwynek. Étant persuadé de l’innocence de Talan, son avocate Kate Moore, accompagnée d’Eric et de Gavin, va tout faire pour que celui-ci soit disculpé. D’autant plus que ces meurtres atroces seraient l’œuvre d’un animal étonnamment puissant. Mais les nombreux tests que Talan va subir pour diagnostiquer une maladie qui l’innocenterait ne vont que réveiller la bête qui sommeille en lui. Le film s’ouvre sur le massacre de cette famille, auquel on assiste grâce aux images filmées par la mère, la seule survivante. Contrairement à ce que l’on pourrait penser en regardant la bande-annonce, cette séquence sera la seule à être  entièrement tournée en found footage. Sans pour autant rompre la fluidité du récit, le reste du film est tourné en caméra à l’épaule, renvoyant à l’effet du found footage, sans que le point de vue soit celui d’un personnage. La caméra bouge, effectue de brusques mouvements de zoom, tout en gardant une stabilité nécessaire pour suivre une narration classique. Le procédé du found footage survient par la suite seulement via les caméras de surveillance ou les caméras de télévision. D’ailleurs, dès le début du film, la mise en image de toutes les chaînes d’information du monde permet de présenter efficacement la situation, d’instaurer une première tension, et surtout, d’apporter un réalisme essentiel. Ainsi, William Brent Bell utilise le found footage à bon escient, nous épargnant les incohérences de point de vue des personnages liées au genre. Notre trio de personnages fonctionne à merveille. Kate travaille régulièrement avec Eric et fait appel pour l’occasion à Gavin, un expert en animaux. Sans nous apporter de réponse concrète, on sent que Kate et Gavin ont un fort passé en commun et l’on soupçonne une relation amoureuse qui s’est mal terminée (sûrement pour des raisons professionnelles, de déplacements etc.). La complexité de leur enquête, ainsi que la jalousie et la méfiance, vont créer quelques conflits parmi nos personnages.…

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NOTE

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Date de sortie en DVD : 23 septembre 2014 (États-Unis)

Réalisateur : William Brent Bell

Acteurs : A. J. Cook, Camelia Maxim, Simon Quarterman …

Genre : horreur

Pays d’origine : États-Unis

Durée : 93 minutes

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