Au coeur de l'horreur

The Septic Man

Synopsis :

« L’histoire de Jack, un employé de la ville qui travaille dans les égouts et qui est déterminé à découvrir la cause de la contamination de l’eau de la ville. Lorsqu’il est coincé dans une fosse sceptique sans nourriture et sans eau, il se transforme de manière terrible et immonde. Afin de s’échapper de la fosse, il doit collaborer avec un géant docile et un psychopathe meurtrier. »

 

Critique The Septic Man  :

The Septic Man est la nouvelle réalisation du déjanté Jesse Thomas Cook, auteur du film Monster Brawl (2011) qui nous offrait un tournoi de catch confrontant huit monstres bien connus, allant du zombie jusqu’au loup-garou. Le film ne fut pas une grande réussite mais avait le mérite de nous proposer un pitch original et de faire preuve d’un humour appréciable. Deux ans après, le réalisateur retourne derrière la caméra et nous offre un nouveau film bien crasseux : The Septic Man. Étant écrit par Tony Burgess, le scénariste du sympathique Pontypool, on pouvait s’attendre à un film original et divertissant. Le moins que l’on puisse dire, c’est que The Septic Man ne laisse pas indifférent et fait sûrement partie des films les plus dégueulasses qu’on ait pu voir (si ce n’est le plus dégueu…). Reste à savoir si cette confortable baignade dans la merde dépasse suffisamment l’aspect scato pour nous offrir un film intéressant.

Dans la petite ville de Collingwood, la population apprend que l’eau est contaminée et est à l’origine de plusieurs maladies. Face à cette situation incontrôlable, le maire décide de faire évacuer la ville. Jack est un égoutier, employé pour nettoyer les fosses septiques. Il fait la rencontre d’un homme mystérieux qui lui propose une belle somme d’argent en échange de ses services. Il doit trouver la raison de la contamination et remédier au problème. Malheureusement, celui-ci va se retrouver enfermé dans une fosse septique des plus sordides.

The Septic Man

Le début du film instaure une ambiance singulière, se détournant volontairement d’un réalisme premier degré. Le discours du maire de la ville, présentant la situation générale, confirme le ton du film et ne se prive pas de quelques touches d’humour. L’étalonnage, très terne, nous immerge dans une atmosphère inquiétante, reflétantles conditions environnementales de l’histoire. En outre, la situation quasi-improbable où Jack se fait aborder au milieu de nulle part par un homme que l’on soupçonne travailler pour le gouvernement, renforce cet univers presque surréaliste. Notre personnage principal est présenté comme un héros, le dernier recours pour remédier à cette situation catastrophique. Un schéma qui nous rappelle les blockbusters américains et qui n’est pas dénuéd’autodérision, sachant pertinemment que notre héros va devoir patauger dans la merde pour remplir sa mission (vous conviendrez que c’est quand même moins glamour que Bruce Willis sur la Lune dans Armageddon). Cette première partie du film est efficace et l’univers qui nous est proposé est suffisamment original pour attirer notre attention. On reste cependant perplexe quant à la toute première séquence du film où une femme est enfermée dans des toilettes et passe son temps à vomir et à se chier dessus (elle est sûrement malade…). Cette séquence n’a aucun lien narratif avec le reste du film et apparaît comme une introduction inutile, servant juste à nous préparer aux immondices que nous allons voir par la suite.

Car une fois que notre personnage se retrouve enfermé dans la fameuse fosse septique, le film perd tout intérêt. Jesse Thomas Cook cherche à nous immerger dans un huit clos morbide à travers notre personnage qui semble perdre tout contrôle de son esprit et de son corps. Une sensation claustrophobique d’autant plus insoutenable que l’environnement est répugnant et nauséabond. Seulement, le réalisateur cherche à intégrer des évènements extérieurs pour développer son intrigue. Ainsi, il nous pond deux personnages vivant dans les égouts, des frangins à la Evil Twins, complétement cinglés, et qui utilisent la fosse septique comme poubelle à cadavres. Des personnages qui nous renvoient aux pires clichés des films d’horreur et qui manquent cruellement d’originalité pour nous effrayer. L’un est un lourdaud bonne pâte qui s’occupe des tâches ingrates, tandis que l’autre est un psychopathe effrayant, chauve (évidemment sinon ça ne fait pas peur), avec des chicots acérés pour mieux bouffer de la chair. Le seul espoir de notre personnage repose donc sur ces deux frangins dont les péripéties nous laissent indifférent.

The Septic Man The Septic Man

Mais l’intérêt du film repose avant tout sur l’évolution psychologique de notre personnage, son basculement dans la folie et, surtout, sa transformation physique. Un thème qui n’est pas sans nous rappeler les films de David Cronenberg. Mais là où la transformation physique chez Cronenberg était un véritable écho aux troubles mentaux des personnages, celle de Jesse Thomas Cook repose sur les conséquences d’un environnement insalubre.
L’aspect physique du personnage sombre dans le grotesque et s’apparente davantage à l’univers de Toxic Avenger. Un rapprochement flagrant et sûrement volontaire de la part de notre réalisateur, aussi bien dans l’aspect physique du personnage que dans les causes de la transformation (le personnage est aspergé de déchets toxiques dans Toxic Avenger). Seulement, là où Toxic Avenger assumait le genre de la parodie, The Septic Man a tendance à se prendre au sérieux et à nous laisser dubitatif, malgré quelques touches d’humour évidentes.

Le principal objectif de The Septic Man est bel et bien de nous écœurer et de ce point de vue, le film tient toutes ses promesses. On ne peut que vous déconseiller de le voir après manger. The Septic Man semble être parfait pour s’intégrer dans une soirée horrifique au côté de The Human Centipede II. D’ailleurs, le film est tellement trash qu’on souhaiterait, à l’image de The Human Centipede, que celui-ci fasse l’objet d’un épisode de South Park.

Synopsis : « L'histoire de Jack, un employé de la ville qui travaille dans les égouts et qui est déterminé à découvrir la cause de la contamination de l'eau de la ville. Lorsqu'il est coincé dans une fosse sceptique sans nourriture et sans eau, il se transforme de manière terrible et immonde. Afin de s'échapper de la fosse, il doit collaborer avec un géant docile et un psychopathe meurtrier. »   Critique The Septic Man  : The Septic Man est la nouvelle réalisation du déjanté Jesse Thomas Cook, auteur du film Monster Brawl (2011) qui nous offrait un tournoi de catch confrontant huit monstres bien connus, allant du zombie jusqu'au loup-garou. Le film ne fut pas une grande réussite mais avait le mérite de nous proposer un pitch original et de faire preuve d'un humour appréciable. Deux ans après, le réalisateur retourne derrière la caméra et nous offre un nouveau film bien crasseux : The Septic Man. Étant écrit par Tony Burgess, le scénariste du sympathique Pontypool, on pouvait s'attendre à un film original et divertissant. Le moins que l'on puisse dire, c'est que The Septic Man ne laisse pas indifférent et fait sûrement partie des films les plus dégueulasses qu'on ait pu voir (si ce n'est le plus dégueu...). Reste à savoir si cette confortable baignade dans la merde dépasse suffisamment l'aspect scato pour nous offrir un film intéressant. Dans la petite ville de Collingwood, la population apprend que l’eau est contaminée et est à l’origine de plusieurs maladies. Face à cette situation incontrôlable, le maire décide de faire évacuer la ville. Jack est un égoutier, employé pour nettoyer les fosses septiques. Il fait la rencontre d’un homme mystérieux qui lui propose une belle somme d’argent en échange de ses services. Il doit trouver la raison de la contamination et remédier au problème. Malheureusement, celui-ci va se retrouver enfermé dans une fosse septique des plus sordides. Le début du film instaure une ambiance singulière, se détournant volontairement d'un réalisme premier degré. Le discours du maire de la ville, présentant la situation générale, confirme le ton du film et ne se prive pas de quelques touches d'humour. L'étalonnage, très terne, nous immerge dans une atmosphère inquiétante, reflétantles conditions environnementales de l'histoire. En outre, la situation quasi-improbable où Jack se fait aborder au milieu de nulle part par un homme que l'on soupçonne travailler pour le gouvernement, renforce cet univers presque surréaliste. Notre personnage principal est présenté comme un héros, le dernier recours pour remédier à cette situation catastrophique. Un schéma qui nous rappelle les blockbusters américains et qui n'est pas dénuéd'autodérision, sachant pertinemment que notre héros va devoir patauger dans la merde pour remplir sa mission (vous conviendrez que c'est quand même moins glamour que Bruce Willis sur la Lune dans Armageddon). Cette première partie du film est efficace et l'univers qui nous est proposé est suffisamment original pour attirer notre attention. On reste cependant perplexe quant à la toute première séquence du film où une femme est enfermée dans des toilettes et passe son temps à vomir et à se chier dessus (elle est sûrement malade...). Cette séquence n'a aucun lien narratif avec…

4

NOTE

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Réalisateur : Jesse Thomas Cook

Scénariste : Tony Burgess

Acteurs : Jason David Brown, Molly Dunsworth, Julian Richings…

Genre : Horreur

Pays d’origine : Canada

Durée : 83 min

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1 commentaire

bobo 26 janvier 2015 at 22 h 43 min

Alalala les problèmes de fosses septique dans un film d’horreur. Un scénario écrit sur les toilettes ça c’est sûr !

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