Titre du film : Home Sweet Home
Réalisateur : David Morley
Autres films du réalisateur : Mutants (2009)
Année : 2013
Origine : Canada
Genre : Epouvante-Horreur
Durée : 80 minutes
Acteurs : Meghan Heffern, Adam MacDonald, Shaun Benson…
Synopsis :
Un tueur en série masqué et méthodique pénètre dans le domicile d’un couple sans histoire. Il prépare son piège et se cache, attendant que ses proies reviennent. Une nuit de cauchemar les attend.
David Morley notre cher réalisateur français revient sur nos écrans avec son nouveau film Home Sweet Home, et après son premier film, Mutant, réalisé en 2009.
Probablement influencé par mon envie de voir le cinéma de genre se développer en France, j’avais été indulgent envers Mutant, lui trouvant une belle ambition malgré ses nombreux défauts.
Le film réussissait à nous transmettre les émotions suscitées par la perte d’un être cher et de notre attachement désespéré après son infection.
Comme la plupart des réalisateurs français abordant le genre, David Morley est parti à l’étranger pour réaliser son nouveau film. Le monsieur n’en est plus à son coup d’essai, j’attendais donc son film avec impatience, mettant mon indulgence au placard afin de juger ce nouveau film en toute objectivité. Et pourtant, David Morley aurait bien eu besoin de mon indulgence car Home Sweet Home est loin d’être satisfaisant.
Le film s’ouvre sur l’entrée de notre psychopathe dans la maison de ses futures victimes. Dix premières minutes interminables où le personnage se balade dans la maison, caressant chaque objet pour souligner qu’il se sent comme chez lui et que notre homme est dangereux. Chaque geste appuyé par d’ennuyeux et trop répétitifs inserts (gros plan sur le geste ou l’objet). Une gestuelle ultra clichée, extrêmement lente pour chaque action (l’acteur crée lui-même le ralenti en mettant son casque) car oui, je le répète, cet homme est dangereux. Un cadrage très soigné s’appliquant à ne surtout pas nous montrer le visage de notre homme afin de conserver un suspense qui n’existe pas, car connaître son visage ne changerait strictement rien au film…
Les vrais propriétaires de la maison débarquent, un jeune couple venant tout juste d’emménager dans cette belle maison de campagne. Rien ne fonctionne dans la conception de ce couple. Déjà physiquement, notre jolie comédienne, ancienne pompom-girl est mariée à un homme immense, blond et pas des plus séduisants. On a juste l’impression de voir un couple sorti d’un teen movie à l’eau de rose.
Mauvaise langue, soyons indulgent. Sauf que les premiers échanges enfoncent le clou. Non seulement les comédiens sont mauvais (problème récurrent dans les films de David Morley) mais les dialogues manquent aussi de naturel et ne sont là que pour apporter des informations sur le couple. Une mauvaise direction d’acteurs avec des comédiens qui, eux-mêmes, ne semblent pas croire à la crédibilité de leur couple.
Rassurez-vous, je ne vais pas vous raconter le film séquence par séquence. La suite est assez classique et ennuyante. Notre tueur reste assez soft (de rares moments de violence peu captivants) et savoure son emprise de la situation. Un point de vue qui aurait pu être intéressant si David Morley avait pris soin de développer l’atmosphère de son film. Seulement ce n’est que l’ennui qui nous gagne… On suit, sceptique, le déroulement du film porté par les actions incohérentes de notre personnage féminin pour survivre. On décroche assez vite en ne souhaitant qu’une seule chose : que ça s’arrête !
Je me permets une remarque qui passera pour un détail mais qui reflète les nombreuses raisons de notre détachement envers le film: La femme n’ayant pas encore conscience de la présence de son bourreau, un indice vient lui mettre la puce à l’oreille quand son chat grimpe sur le lit. Allez le stagiaire, balance le chat sur le lit, on y verra que du feu, ça fera naturel! En plus de cette entrée fracassante, notre chat fait deux pas sur le lit avant de repartir et laisse pourtant dérrière lui, sur le plan suivant, une vingtaine de traces de pas ensanglantées. Merde, notre scripte s’est endormie, tant pis ça passe!
La fin du film approche, bordel il va bien se passer quelque chose! Effectivement, David Morley nous a concocté un twist final des plus inutiles et inintéressants… C’était donc ça, l’identité du tueur masqué, il s’agit de… quel suspense!
Krueger
Note: 3/10