Synopsis
Des ravisseurs enlèvent la fille d’un riche et puissant diamantaire. Quand ils l’enferment dans leur cachette, ils se rendent compte qu’elle est possédée par un démon sinistre…
Critique
From a House on Willow Street est le nouveau film d’Alastair Orr, réalisateur remarqué avec Indigenous, film tout aussi médiocre que son successeur. Ce nouveau film réalise la prouesse d’être de plus en plus mauvais à mesure que le scénario se développe et ce, malgré un pitch prometteur.
Hazel et sa bande décident de kidnapper la fille d’un riche diamantaire afin de lui soutirer de l’argent. Au cœur de Willow Street et après des mois de préparation, notre bande de malfrats passe à l’action et séquestre la jeune fille. Tout se passe comme prévu, sans accrocs, tout est presque trop facile. Mais comment imaginer que la jeune fille qu’ils viennent de kidnapper est en fait possédée par un démon destructeur ? De plus, impossible de contacter le père en question pour lui réclamer la rançon. Présentés dans un premier temps comme des prédateurs, les membres du groupe vont vite devenir les proies du démon.
Le schéma de ce nouveau film nous fait indéniablement penser à Don’t Breathe et la comparaison ne fait que confirmer les qualités du film de Fede Alvarez. Malgré un retournement de situation bienvenue, From a House on Willow street pèche par le développement du scénario, le manque de consistance de ses personnages et la médiocrité des comédiens. Seul Sharni Vinson arrive à tirer son épingle du jeu. La comédienne est d’ailleurs une habituée des films de genre après avoir tourné dans Patrick (remake), Bait, et surtout l’excellent You’re Next où elle interprète le rôle principal. Sans oublier l’incroyable Sexy Dance 3 The Battle, qui a réussi à renouveler… (ah non merde rien à voir désolé !). Celle-ci parvient à apporter de la consistance à un personnage pourtant bien fade.
Les pouvoirs de la jeune fille possédée font ressurgir le passé de chacun des personnages et les mettent face à leurs démons d’antan. Cependant, ces derniers sont tellement inintéressants que cet aspect n’apporte rien au film et les comédiens surjouent les émotions au point de nous sortir totalement du film. Ils s’embourbent dans leur caricature et le tout devient indigeste. Chaque décision est incompréhensible et l’évolution du film invraisemblable. À l’image de la séquence de fin où notre personnage retourne dans le van renversé… Pourquoi ?
Ceci étant dit, on se doit d’être honnête avec le film et d’admettre que celui-ci fait preuve de bonne tenue d’un point de vue technique. La lumière est soignée et dotée de jolis contrastes, renforçant le côté oppressant du hangar. La mise est scène est correcte et les effets de maquillage plutôt convaincants. Tant de qualités qui nous font regretter le piètre développement du scénario, mais qui nous poussent à lui donner la moyenne. On regrettera seulement les effets CGI un peu kitchs et le nombre de jump scares totalement inefficaces.
L’ambiance du film reste globalement angoissante et le suspense suffisamment présent pour nous faire rester jusqu’au bout.
Ah oui j’y pense, on a encore le droit à des monstres qui sortent leurs grosses… langues de leurs bouches, c’est à la mode en ce moment ! C’est excitant…
55
10
NOTE
Informations
From a House on Willow Street
Réalisation : Alastair Orr
Scénario : Jonathan Jordaan, Alastair Orr, Catherine Blackman
Casting : Catherine Blackman, Jonathan Jordaan, Sharni Vinson…
Nationalité : Afrique du Sud
Genre : Film de monstre
Durée : 90 minutes
Date de sortie : 24 mars 2017 (États-Unis)