On radote sur Au Cœur de l’Horreur, mais il faut dire que cette 3ème programmation des courts-métrages de l’Étrange Festival frise le foutage de gueule !
La moitié de la salle a fui la séance dès la fin du premier film. Un film qui en plus n’a pas manqué de me donner une bonne migraine. Histoire de bien me faire sentir que la séance va être une longue, voire interminable, torture.
Trop d’expérimental nous empêche de distinguer l’intérêt et le sens des films proposés. On ne sait plus ce qui révèle de la recherche de l’abstrait pur de ce qui possède une réelle réflexion.
Ajoutez à cela un énième problème technique (Problèmes que nous n’avions pas mentionné dans les autres articles. Une fois, ça passe, deux, ça passe, mais arrive le moment où le spectateur est moins permissif). Sans oublier cette histoire de films non sous-titrés. Ce qui restreint notre discernement de la totalité des films (Comme par hasard, ça tombe toujours sur les films comiques dont l’importance du dialogue est capitale. On est parasité par cette mauvaise compréhension où certains dialogues nous échappent).
On en arrive à un point où je redoute les prochaines séances !
Le public est en droit d’exiger un minimum de bonnes conditions pour un festival qui fête ses 20 ans.
Récapitulatif des courts-métrages :
No More Lonely Night … de Vincenzo Core
Synopsis : Une femme pleure son amour perdu à travers la déconstruction de films de fictions.
Film expérimental qui peut se venter de vous donner mal à la tête et de faire fuir le public.
The Archivist de Jeremy Ball
Synopsis : L’assistant projectionniste enquête sur de mystérieuses disparitions dans son cinéma.
Voilà enfin le court-métrage de genre que l’on attendait tant ! Mutique et Mystérieux, le film nous donne un moment de répit dans cette séance.
Amnezijak Na Plazi de Dalibor Baric
Synopsis : Exploration d’un monde vide et mort où le présent absorbe passé et futur dans un trou noir.
Il y a un petit quelque chose de La Jetée de Chris Marker mêlé à la science-fiction façon seventies. Le film n’arrive néanmoins pas à la cheville de Chris Marker.
Between Regularity and Irrégularity de Masahiro Tsutani
Synopsis : Évocation convulsive et chaotique des cellules nerveuses.
Film expérimental dont le problème technique nous a empêché de le voir entièrement. Et c’est tant mieux, car si vous n’êtes pas épileptique, vous allez le devenir. C’est un matraquage de sons et d’images.
Kekasih de Diffan Sina Norman
Synopsis : Rosita est morte, mais Mansor a décidé de la faire revivre coûte que coûte.
Contre toute attente, ce n’est pas une histoire de zombie. Un brin kitsch, le film possède toutefois un grain de poésie mais frise le ridicule.
The Missing Scarf de Eoin Duffy
Synopsis : Albert l’écureuil s’enfonce dans la forêt à la recherche de son écharpe.
Un traitement très graphique et original. On apprécie l’humour de ce court-métrage, mais il me manque certains dialogues.
Prehistoric Cabaret de Bertrand Mandico
Synopsis : Dans un cabaret islandais, une maîtresse de cérémonie fait entrer le public en transe lors d’un voyage au centre de ses organes.
Un film pseudo subversif qui cherche en vain à déranger le spectateur. Ce n’est en cela pas vraiment réussi et reste finalement en surface de ses possibilités.
Atome de Valentin Tuil
Synopsis : Concentré sur son œuvre, un artiste ne voit pas l’agitation autour de lui.
Très beaux effets spéciaux, mais ce n’est pas un film… C’est un clip !
Sadako