Au coeur de l'horreur

Constantine, la série

Nouvelle grande mode des réseaux de télévision américains, et après une razzia sur le box-office cinéma, les adaptations comics (DC et Marvel) bourgeonnent sur le petit écran à un rythme étouffant. Après des succès plus ou moins mérités comme Arrow ou Agents of S.H.I.E.L.D., la planète Série se voit envahir en cette saison 2014-2015 par les héros de bande-dessinées. Déjà gratifié d’un passage par le grand écran, les comics Hellblazer, et son héros John Constantine, ont de nouveaux tapés dans l’œil des producteurs et des scénaristes, et gagnent les honneurs d’une adaptation en série télévisée.

Que l’on se le dise d’emblée, les fans du film de Francis Lawrence, vont être désappointés, par le choix d’un retour à un look plus proche des livres. Et surtout du retour à une attitude beaucoup plus décontractée, entre arrogance et puérilité. Retour également d’un Constantine venu d’Angleterre, avec son accent à couper au couteau. Bref, vous l’aurez compris, vous prenez tout ce que vous avez pu voir avec le Constantine version Keanu Reeves, et vous n’en gardez rien du tout finalement.

Adapté sur et pour un réseau public national (NBC), la série perd fatalement la noirceur caractéristique du personnage et de l’univers. Là où le cinéma permet de faire un peu près tout ce que l’on veut, la charte télé laisse beaucoup moins de liberté pour créer du matériel horrifique et dresser le portrait d’anti-héros antipathiques. Ce qui est l’essence même de Hellblazer.

Les premiers trailers avaient donnés le ton. Avaient déclenchés les sirènes d’alarmes. Malheureusement ce que l’on pouvait craindre s’est confirmé : derrière ses airs de série fantastique se cache un pur produit teenage guère plus intéressant qu’un Charmed. Suivant le concept usé de l’épisode-enquête, cette première saison déroule une douzaine d’affaires offrant des sommets de scènes sordides, parfois très mal interprétées. Les effets spéciaux souffrent d’un manque cruel de soin et/ou de budget, et l’aspect technique (lumière et cadres) sensé pallier un peu les défauts participe grandement à l’aspect parfois très cheap de la série. Utilisés à doses respectables les effets de lumières ou les brumes sont des outils de renforcement de la dramaturgie, mais utilisés à outrance et sans réelles réflexions sur les enjeux de l’histoire, cela donne des scènes tout droit sorties de films de série Z.

Ajoutons à cela une mention spéciale pour la touche de mauvais goût apporté à la musique et au thème musical de la série, bardé de clavecins complétement anachroniques : ce serait la goutte d’eau qui fait déborder le vase si le vase n’était pas déjà sous l’eau. Tout ce spectacle affligeant est d’autant plus décevant quand on voit le nom de David S. Goyer associé à la création de la série. Derrière ce nom se cache un grand fan de comics à qui l’on doit les scénarios de la trilogie Dark Knight, et de Man Of Steel au cinéma, un des piliers du cinematic universe de DC Comics.

Que l’on ait apprécié ou pas le film de 2005, il avait au moins le mérite d’être une adaptation beaucoup moins indigeste et bien plus intéressante de l’univers de Hellblazer. Il dépeignait un univers beaucoup plus sombre, où un John Constantine nonchalant à souhait, maître du paranormal, se retrouvait confronté aussi bien aux démons des enfers qu’à ses propres démons, notamment au travers de sa lutte contre le cancer dû au tabagisme. Le personnage était bien plus intriguant, l’atmosphère bien plus noire et dangereuse, si bien qu’au final on se demande bien pourquoi DC Comics est revenu perdre son personnage dans cette adaptation ingrâte et indigne.

Constantine fait d’ores et déjà partie des gros flop de la saison série US, et fait également partie des candidates favorites au non-renouvellement. Ce serait mentir de dire que l’on serait déçu par un abandon après cette première saison, mais embrayer sur 13 nouveaux épisodes relèverait du suicide pour NBC, et on ne pourra que les remercier de ne pas s’entêter. Enfin on croise les doigts.

Nouvelle grande mode des réseaux de télévision américains, et après une razzia sur le box-office cinéma, les adaptations comics (DC et Marvel) bourgeonnent sur le petit écran à un rythme étouffant. Après des succès plus ou moins mérités comme Arrow ou Agents of S.H.I.E.L.D., la planète Série se voit envahir en cette saison 2014-2015 par les héros de bande-dessinées. Déjà gratifié d’un passage par le grand écran, les comics Hellblazer, et son héros John Constantine, ont de nouveaux tapés dans l’œil des producteurs et des scénaristes, et gagnent les honneurs d’une adaptation en série télévisée. Que l’on se le dise d’emblée, les fans du film de Francis Lawrence, vont être désappointés, par le choix d’un retour à un look plus proche des livres. Et surtout du retour à une attitude beaucoup plus décontractée, entre arrogance et puérilité. Retour également d’un Constantine venu d’Angleterre, avec son accent à couper au couteau. Bref, vous l’aurez compris, vous prenez tout ce que vous avez pu voir avec le Constantine version Keanu Reeves, et vous n’en gardez rien du tout finalement. Adapté sur et pour un réseau public national (NBC), la série perd fatalement la noirceur caractéristique du personnage et de l’univers. Là où le cinéma permet de faire un peu près tout ce que l’on veut, la charte télé laisse beaucoup moins de liberté pour créer du matériel horrifique et dresser le portrait d’anti-héros antipathiques. Ce qui est l’essence même de Hellblazer. Les premiers trailers avaient donnés le ton. Avaient déclenchés les sirènes d’alarmes. Malheureusement ce que l’on pouvait craindre s’est confirmé : derrière ses airs de série fantastique se cache un pur produit teenage guère plus intéressant qu’un Charmed. Suivant le concept usé de l’épisode-enquête, cette première saison déroule une douzaine d’affaires offrant des sommets de scènes sordides, parfois très mal interprétées. Les effets spéciaux souffrent d’un manque cruel de soin et/ou de budget, et l’aspect technique (lumière et cadres) sensé pallier un peu les défauts participe grandement à l’aspect parfois très cheap de la série. Utilisés à doses respectables les effets de lumières ou les brumes sont des outils de renforcement de la dramaturgie, mais utilisés à outrance et sans réelles réflexions sur les enjeux de l’histoire, cela donne des scènes tout droit sorties de films de série Z. Ajoutons à cela une mention spéciale pour la touche de mauvais goût apporté à la musique et au thème musical de la série, bardé de clavecins complétement anachroniques : ce serait la goutte d’eau qui fait déborder le vase si le vase n’était pas déjà sous l’eau. Tout ce spectacle affligeant est d’autant plus décevant quand on voit le nom de David S. Goyer associé à la création de la série. Derrière ce nom se cache un grand fan de comics à qui l’on doit les scénarios de la trilogie Dark Knight, et de Man Of Steel au cinéma, un des piliers du cinematic universe de DC Comics. Que l’on ait apprécié ou pas le film de 2005, il avait au moins le mérite…

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NOTE

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Créateurs : David S. Goyer, Daniel Cerone

Acteurs : Matt Ryan, Harold Perrineau, Charles Halford…

Pays d’origine : États-Unis

Genre : Drame, Fantastique, Policier

Format : 42 minutes

constantine serie tv

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