Date de sortie : inconnue
Réalisateur : Ciaran Foy
Acteurs : Aneurin Barnard, James Cosmo, Wunmi Mosaku
Genre : Epouvante-horreur
Nationalité : Britannique, irlandais
Synopsis :
Tommy est un jeune père de famille. Après le meurtre sauvage de sa femme par des jeunes de la citadelle, Tommy devient agoraphobe et tente, accompagné d’un prêtre, de protéger sa petite fille des griffes des monstres de la citadelle.
Découvert lors du festival du PIFFF 2012 (Paris International
Fantastic Film Festival), Citadel est présenté comme un film viscéral, extrêmement personnel et bouleversant.
Effectivement, Fausto, rédacteur en chef de Mad Movies chargé de
présenter le film, nous apprend que le réalisateur a lui-même subi une
agression assez violente et réalisé son film en réaction à cette
dure expérience.
On comprend dès lors la sensation de voir un film aussi personnel et poignant.
Outre les vertus thérapeutiques de ce film pour le réalisateur, ce dernier parvient également à partager son angoisse et à nous plonger dans son histoire. Citadel est un subtil mélange entre réalité et fantastique, un univers torturé représentant l’esprit paranoïaque et anxiogène du personnage principal.
Une image froide, dans les tons bleus, en harmonie avec l’ambiance
austère de la citadelle.
Une mise en scène soignée et un montage
dynamique qui amplifient l’angoisse et l’étouffement du personnage face
aux attaques récurrentes des jeunes monstres. Des monstres voutés et masqués par leurs capuches (des tenues rappelant celles des
banlieusards…), qui inquiètent surtout par l’utilisation
efficace de bruitages sonores.
La peur est souvent hors champs, la
caméra se concentrant sur les réactions de notre personnage principal. Citadel est un film à petit budget qui réussit à utiliser tous les
outils cinématographiques pour nous faire peur sans forcément avoir
besoin d’effets spéciaux pour créer des monstres répugnants.
Le réalisateur affirme que son film ne contient aucun message. On en vient pourtant à regretter ce manque de nuance sur la représentation de ces monstres symbolisant les jeunes de banlieue. (Attention spoiler) Seul le personnage de l’infirmière permettait d’atténuer cette métaphore. Elle cherche à convaincre notre personnage de l’exagération de sa crainte avant de se faire elle-même violemment tuer. Finalement c’est tous des monstres (Fin Spoiler).
On se demande également pourquoi avoir intégré ce personnage du prêtre dont les intentions sont assez floues. On se demande s’il cherche réellement à aider, s’il souhaite exterminer la citadelle pour le bien de tous ou juste le reflet d’une haine personnelle… Citadel est un bon film de genre, étonnamment poignant où on s’identifie facilement au personnage principal.
Krueger
Note : 6/10