Au coeur de l'horreur

Catacombes

Synopsis

Poursuivant la quête de son défunt père, historien passionné d’alchimie, la jeune Scarlett est persuadée que la pierre philosophale miraculeuse des alchimistes, transformant les métaux en or et assurant richesse et longue vie, est cachée dans une pièce secrète des Catacombes de Paris. Accompagnée par deux camarades et trois guides parisiens, elle part à la recherche de la pierre mais se retrouve contrainte d’emprunter un itinéraire inconnu à la suite d’un éboulement d’ossements. Elle découvre alors que les Catacombes renferment un monde aux confins de l’enfer (ça fait peur hein !).

Critique

Catacombes est l’œuvre du jeune réalisateur John Eric Dowdle à qui l’on doit notamment le très oubliable Quarantaine, remake américain sans saveur de Rec. Pour son troisième long métrage, le réalisateur américain a eu l’audace et la chance de tourner dans les Catacombes de Paris, offrant un décor idéal pour une plongée au cœur des ténèbres. Même si le pitch suscite la réserve, inscrivant d’emblée l’intrigue dans un cadre fantastique (la quête de la pierre philosophale), la perspective de découvrir les Catacombes sous un jour nouveau était réjouissante. Mais un décor suffit-il à faire un bon film ? Catacombes remplit-il ses promesses et parvient-il à renouveler le genre déjà fort éprouvé du found footage ?

La présentation du personnage principal donne rapidement le ton du film : Scarlett est Docteur en Archéologie Urbaine, en Symbolique (c’est pas fumeux ça déjà…) et a un master de Chimie, rien que ça. Par chance, l’un de ses plus proches amis, souvent parti à l’aventure à ses côtés, George (et qui à cause de Scarlett a été emprisonné en Turquie en mode Midnight Express), parle couramment l’Araméen. Ces deux intellos américains poursuivent un rêve longtemps considéré comme une chimère, celui de trouver la fameuse pierre philosophale, qui confère à son détenteur de nombreux pouvoirs. Les trente premières minutes du film sont laborieuses. Entre George qui répare en catimini un clocher vieux de plus de 200 ans et Scarlett qui vandalise un musée pour trouver des indices sur l’emplacement de la pierre, on se dit que les Parisiens sont très permissifs et peu vigilants. Mais qu’importe, on supporte cette prémisse en attendant patiemment le cœur du film, à savoir l’entrée dans les Catacombes.

Malheureusement, malgré une atmosphère oppressante, Catacombes peine à surprendre le spectateur. Les jump scares sont hautement prévisibles et ne provoquent qu’un léger amusement. Le procédé found footage, justifié par la volonté de Scarlett de filmer les inscriptions qu’elle n’a pas le temps de lire, agace plus qu’autre chose. Tout sonne faux, à commencer par le scénario qui devient incompréhensible dans la dernière demi-heure. Le réalisateur s’efforce certes de donner corps à ses personnages en dévoilant certains éléments tragiques de leur passé. Mais aucune de ces histoires ne parvient à créer une quelconque empathie. Les personnages sont lisses et sans intérêt. Scarlett et George sont notamment les plus agaçants, ayant réponse à tout. Quelle que soit la situation, Scarlett ne panique jamais et trouve toujours la solution. C’est ce côté « je sais tout et je vous emmerde » qui constitue sans doute l’aspect le plus agaçant du film.

Catacombes a souvent été comparé à The Descent, principalement en raison de l’atmosphère oppressante des deux films. Mais la comparaison s’arrête là et est d’ailleurs peu flatteuse pour Neil Marshall. Car dans The Descent, l’expédition spéléologique avait une portée métaphorique et psychanalytique. Les méandres de la grotte symbolisaient celles de l’inconscient et laissaient émerger les peurs et les fantasmes les plus enfouis des protagonistes. Neil Marshall a su dresser un parallèle métaphorique pertinent entre l’enfoncement progressif des personnages dans la grotte et l’exploration de leur inconscient. C’est cette double facette, film de monstres et film psychologique, qui a fait de The Descent un film référence. Dans le cas de Catacombes, on a dû mal à s’émouvoir pour la moindre histoire des personnages, que ce soit le suicide du père de l’héroïne ou la mort du frère de George, noyé dans une grotte. Bref, le tout est très creux.

La principale force du film (eh oui, il y a quand même un aspect positif) réside dans les décors et l’ambiance claustrophobique. Malgré son faible budget, Catacombes a été réalisé à Paris. Quand on voit le résultat catastrophique de certains films, tel que The Descent 2, au décor aussi crédible qu’une piscine à boules, on comprend tout l’intérêt de tourner dans un décor réel. Et il faut reconnaître que ce pari paye ici. John Eric Dowdle exploite intelligemment les Catacombes et ne ménage pas ses acteurs. Entre les éboulements et les plongées en eau crasseuse, Catacombes parvient à faire suffoquer le spectateur.

Malgré ce décor, Catacombes prend rapidement l’allure d’une attraction désuète de fête foraine. On passe d’une apparition horrifique à une autre sans aucune émotion, mécaniquement. C’est sûrement ce qui fait le plus défaut au film, l’émotion. Au final, Catacombes est aussi creux et froid que les galeries souterraines de Paris.

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3

10

NOTE

3

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3

Informations

Titre original : As Above, So Below

Réalisation : John Erick Dowdle

Casting : Perdita Weeks, Ben Feldman, Edwin Hodge…

Genre : Horreur

Pays d’origine : États-Unis

Date de sortie : 20 août 2014

Lien IMDB

Lien Allocine

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1 commentaire

Cypress Green 18 décembre 2014 at 3 h 21 min

Je viens de le terminer, tout à fait d’accord avec votre critique. Agaçant est le mot, j’ai trouvé quelques bonnes idées que j’aurai voulu voir dans un film plus couillu. Toujours pas de successeur à Blair Witch Project ,et c’est triste.

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