Réalisateur : Kaare Andrews
Acteurs : Sean Astin, Currie Graham, Ryan Donowho…
Genre : Horreur
Pays d’origine : Etats-Unis
Synopsis :
Alors qu’il s’apprête à se marier, Marcus part avec ses meilleurs amis sur une île abandonnée pour enterrer sa vie de garçon. Sur cette île, des scientifiques sont dépassés par la propagation d’un virus. Nos jeunes fêtards et les scientifiques vont tenter de survivre face à cette menace incontrôlable.
Critique :
En 2002, Eli Roth réalise son premier long métrage, le sympathique et inoubliable Cabin Fever. Le concept est simple : une bande de jeunes loue une cabane dans les bois pour y faire la fête. Seulement, un virus va contaminer le groupe et dévorer leur chair. La paranoïa s’installe et leur amitié est mise à l’épreuve. Ce premier film était d’une efficacité redoutable, saupoudré d’effets écœurants et d’un humour acerbe.
En 2009, au tour de Ti West, réalisateur remarqué avec son modeste The House Of The Devil, de nous proposer sa vision de l’épidémie avec Cabin Fever 2. L’épidémie s’est propagée dans la ville de Springfield et vient perturber le bal de fin d’année des étudiants.
Un film dont s’est détaché le réalisateur en raison d’un final cut qui ne correspondait pas à sa vision. Bourré de maladresses et d’effets gore exagérés, ce deuxième film avait tout même un certain charme et était assez divertissant.
Et voilà que débarque en ce moment le troisième film, Cabin Fever : Patient Zero. Réalisé par Kaare Andrews, connu pour son segment sur la lettre V (Vagitus) du film à sketchs The ABCs Of Death, ce nouveau film est présenté comme une préquelle de Cabin Fever 1 et 2. Cette critique sera brève. Étant le premier à me décourager à la vue de critiques interminables, souhaitant avant tout savoir rapidement si le film est bon ou mauvais, je vais aller droit au but (je vous ai parlé de Goal of the dead ?). J’ai donc décidé d’être court, n’ayant également pas grand-chose à dire sur ce film… (vous me soupçonnerez de fainéantise et vous n’aurez probablement pas tort).
Dans ce nouveau Cabin Fever, on sent une volonté du réalisateur de se rapprocher de l’exemple de ses confrères. Malheureusement, une bonne recette ne fait pas forcément de vous un bon cuistot (si ça ce n’est pas une belle comparaison !) Ainsi, on garde l’esprit fêtard avec l’histoire d’une bande de jeunes ayant décidé de s’isoler sur une île déserte pour fêter un enterrement de vie de garçon. Mais les personnages sont incompréhensibles, bourrés de contradictions, clichés sans être drôles, et chacune de leurs décisions nous laisse perplexe.
Parallèlement, sur cette même île, des scientifiques réfugiés dans leur base étudient un mystérieux patient immunisé contre un virus dévastateur (le fameux patient zéro).
Il y a donc une volonté d’ajouter une trame scientifique en plus du schéma classique du film d’horreur. Pourquoi pas, seulement cet aspect de l’histoire est d’une bêtise inimaginable et n’est pas crédible deux secondes.
Dans cette base scientifique aux allures de cave délabrée, comment croire à cette soi-disant infirmière en talon aiguille et au décolleté aguicheur digne d’un film porno ? A cette bimbo Dorcel, s’ajoutent un scientifique diabolique prêt à tout pour la gloire et une assistante dont les valeurs morales nous gonflent dès le début. Bref, on a dû mal à digérer les clichés de ces personnages.
En outre, l’ambiance horrifique du film n’est pas efficace. L’épidémie qui est normalement le thème principal des Cabin Fever, semble ici perdre la tension qu’elle est supposée créer.
La mise en scène est maladroite et ne semble pas réfléchir au regard du spectateur sur l’espace qui lui est présenté.
Mais le plus gênant de ce Cabin Fever : Patient Zero, ce sont ces effets burlesques, ces blagues vaseuses de mauvais goût, certes volontaires, mais totalement déplaisantes (exemple de la scène du cunnilingus). Alors qu’Eli Roth peut se permettre certaines touches d’humour, car son film est diablement efficace dès le départ, on aimerait que ce troisième film parvienne déjà à nous accrocher par son aspect horrifique avant de se permettre des débordements.
Je vous épargnerai tout commentaire sur la fin qui mise tout sur un twist inutile…
Tous ces aspects donnent à ce nouveau Cabin Fever une allure de téléfilm médiocre. À oublier.
Krueger
Note : 4/10
2 commentaires
Déjà, le trailer est cheap…
Le syndrome Hostel III qui pointe son nez. J’ai plus qu’à regarder Pontypool en boucle pour me rassasier de mon envie de film d’*infectés*.
Le 1er Cabin fever fut vraiment un bon coup de fouet, comme premier film il a frappé fort le Roth.