Synopsis
Elle est de retour ! Encore traumatisés par la mort tragique de leur petite fille, un fabricant de poupées et sa femme recueillent une bonne sœur et les toutes jeunes pensionnaires d’un orphelinat dévasté. Mais ce petit monde est bientôt la cible d’Annabelle, créature du fabricant possédée par un démon…
Critique
Trois ans après un premier volet moyen et sans ambition, Annabelle revient pour nous offrir un prequel qui ne fera pas date au sein de la franchise.
Ne vous attendez pas à une bonne surprise. Annabelle 2 : La Création du Mal regroupe tous les éléments déjà vus et revus. Nous avons la famille heureuse, mais qui sera brisée à la suite d’un événement tragique. Et, petit à petit, nous commencerons par des portes grinçant subtilement et nous finirons par un esprit visiblement champion de catch qui enverra valdinguer les meubles ou fera des clés de bras invisibles aux personnages.
Contrairement à Insidious ou The Conjuring, les protagonistes sont surtout là pour servir les rouages de l’intrigue sans jamais y prendre part. Aucun d’eux n’est vraiment traité en profondeur et nous n’avons donc aucune empathie envers eux.
Concernant la mise en scène visuelle ou sonore, nous repasserons. Dès le début, le film ne résiste pas à nous imposer quelques sursauts forcés et cela uniquement grâce à un sur-mixage arrivant par intermittence. Et, en général, c’est très mauvais signe pour un film d’horreur, car c’est souvent révélateur d’une certaine flemmardise.
C’est là où nous regrettons le fait que James Wan ne soit pas à la réalisation. Durant la première partie, le film évolue donc à travers une série de jump scares tous téléphonés pour la plupart et dont la seule crainte du public qui en découlera sera seulement de se protéger les tympans. Vivement le jour où une partie de l’industrie du film d’horreur comprendra que sursauter à cause d’un sur-mixage trop fort n’est pas synonyme de peur ou de malaise, mais juste d’inconfort.
Au niveau de l’ambiance générale, le film joue un peu plus sur le côté menaçant qui émane de la poupée. Là où elle n’était qu’un réceptacle immobile dans le premier, elle arrive à nous mettre un peu plus mal à l’aise dans celui-ci. Ce n’est pas Chucky non plus, mais elle parvient à surprendre en utilisant son environnement. Annabelle 2 tente malgré tout de nous offrir quelques bonnes idées de mise en scène durant la dernière partie du film et communique à certains moments un vrai sentiment d’oppression au sein de cette maison perdue au milieu de nulle part. Mais ce n’est pas suffisant pour se rattraper.
Annabelle 2 : La Création du Mal n’est pas un mauvais film en soi, la photographie reste tout à fait correcte et ne dénote jamais par rapport à la mise en scène. Une mise en scène académique faisant son travail, mais sans faire de vagues. Et c’est justement le principal défaut qui n’en fera jamais un bon film. Cette manière de respecter le cahier des charges et de rester sur ses acquis sans jamais rien proposer de nouveau est tout simplement médiocre.
44
10
NOTE
Informations
Annabelle 2 : La Création Du Mal
Titre original : Annabelle: Creation
Réalisation : David F. Sandberg
Scénario : Gary Dauberman
Casting : Anthony LaPaglia, Samara Lee, Miranda Otto…
Pays d’origine : Etats-Unis
Genre : Film de possession
Durée : 109 minutes
Date de sortie : 9 août 2017