Synopsis
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Critique
On l’attendait avec impatience cette fameuse nuit de l’Étrange Festival intitulée “LaSuperMégaBloodyBunnyApocalypticaTurboZombinight” ! C’est clair, concis et facile à prononcer ! Une nuit de folie avec la projection de quatre longs métrages atypiques : Turbo Kid, Bunny the killer thing, Tales of halloween et Wyrmwood. Et c’est le film Turbo Kid (précédé du court métrage Ninja Elliminator 4 : The French Connection) qui ouvre cette nuit d’anthologie !
On ne s’étendra pas sur le court métrage décalé badass, malgré la présentation énergique de Rurik Sallé, du réalisateur et de ses acolytes. Je vous laisse tout de même une photo pour vous faire une idée de la chose !
Turbo Kid a été réalisé par le collectif québécois Roadkill Superstar (François Simard, Anouk et Yoann-Karl Whissell), auteurs de Bagman et de la trilogie Ninja Eliminator. À l’origine, l’idée de Turbo Kid est née d’un court métrage que les réalisateurs avaient proposé pour l’anthologie The ABCs of Death (T pour Turbo) mais qui malheureusement ne fut pas retenu. Il n’empêche que l’univers avait de quoi séduire le public et méritait d’être adapté en long métrage. Pari réussi au vu des premiers échos lors du Festival de Sundance.
Le film nous plonge dans un monde post-apocalyptique proche de celui de Mad Max. Un décor désertique, des hommes en armures, des riders, un système de troc où l’eau est devenue une denrée rare etc… Seulement, ce ne sont pas sur des motos ou dans des voitures perfectionnées que roulent les personnages, mais bien sur des BMX customisés. La grande classe ! L’histoire nous présente The Kid, un orphelin qui tente de survivre seul dans ce monde sauvage. Le jeune garçon est un féru de bandes dessinées et en particulier de Turbo Rider, un héros envers qui il éprouve une admiration sans limites. The Kid fait la rencontre d’Apple (un nom qui lui va terriblement à ravir!), une jolie jeune fille pour le moins intrusive, qui est à la recherche d’un nouvel ami et suit notre jeune garçon dans tous ses déplacements. Une réelle amitié se noue entre les deux personnages jusqu’à ce qu’Apple se fasse capturer par le terrible Zeus, un tyran sanguinaire entouré de sa horde de barbares. C’est en épousant le costume de son héros préféré que Turbo Kid va se lancer à la poursuite de Zeus, accompagné d’un bad guy aux allures d’Indiana Jones, pour mettre fin à son règne sanguinaire.
Turbo Kid est un pur divertissement qui allie avec brio un esprit décalé, second degré, et une intrigue somme toute sérieuse. C’est d’ailleurs dans cet équilibre délicat, à la fois parodique tout en étant cohérent dans son intrigue, que réside la qualité du film. Turbo Kid est un véritable hommage aux films d’aventures et d’action des années 80/90. Il met en avant un enfant dans la peau du héros, l’une des caractéristiques récurrentes des films de l’époque. La texture, les couleurs, les décors et même les musiques du film nous rendent nostalgiques et nous renvoient directement à ce cinéma d’antan. Mais Turbo Kid n’est pas un simple hommage, il aime se moquer de tous les poncifs narratifs de l’époque et utilise l’humour et l’esprit parodique pour mettre en avant tous les clichés du genre. Un esprit totalement assumé et jouissif que le spectateur savoure de façon décomplexée. Oui c’est cliché, mais c’est tellement bon ! Voilà l’objectif de Turbo Kid.
Même si le début du film paraît un peu timide en termes d’action, on s’attache rapidement aux personnages et on nous laisse le temps de les connaître davantage. Le film exploite habilement les stéréotypes et parvient à nous les rendre d’autant plus attachants. Que ce soit avec des répliques cinglantes entre Frederic (notre Indiana Jones en herbe) et Zeus, qui s’envoient des punchlines de badboy, ou les phrases mignonnettes entre The Kid et Apple sur ce que représente les étoiles dans le ciel, ces personnages sont haut en couleur et plus grands que nature. Le tout est filmé avec beaucoup de sensibilité et on ressent un véritable amour du genre chez nos réalisateurs.
C’est dans la dernière partie qu’explose l’esprit totalement disjoncté du film. On est face à une série B jubilatoire où les réalisateurs s’amusent à nous proposer des effets sanguinolents à tout-va ! Les effets spéciaux sont réalisés à même le tournage et renforcent le côté déluré et l’hommage aux films des années 80. Toutes les parties du corps explosent. On assiste à une véritable boucherie, en particulier grâce à l’arme de Turbo Kid qui s’apparente à celle du personnage du jeu vidéo Megaman. Un vrai festival sanguinolent qui ne délaisse à aucun moment les enjeux dramatiques.
Je le répète, Turbo Kid est un pur divertissement, réalisé par des amoureux du genre et du cinéma en général. On est captivé du début à la fin, on rit, on s’attache aux personnages, on assiste à des meurtres bien crades ! Que demander de plus ? Voilà un film régressif qui réveille notre âme d’enfant jadis nourri à une culture aujourd’hui disparue. Autant l’assumer, nous sommes la cible parfaite du film.
Turbo Kid est notre premier coup de cœur de cet Étrange Festival 2015.
77
10
NOTE
Informations
Turbo Kid
Titre original : Turbo Kid
Réalisation : François Simard, Anouk Whissell, Yoann-Karl Whissell
Scénario : François Simard, Anouk Whissell, Yoann-Karl Whissell
Casting : Munro Chambers, Laurence Leboeuf, Michael Ironside…
Pays d’origine : Canada / Nouvelle-Zélande
Genre : Post-apocalyptique
Durée : 93 minutes
Date de sortie : 25 janvier 2017 (VOD)
1 commentaire
Ça faisait un bail un bon film pop-corn. J’suis devenu fan de Bagman et des Ninja aussi, long feu à eux !