La projection des courts-métrages français au PIFFF est toujours un moment que l’on attend avec impatience. Le festival ne nous a jamais déçus par sa sélection et nous offre chaque année, d’agréables surprises. La sélection de cette année ne déroge pas à la règle et on vous fait part de nos impressions.
The Sunboy de JP Bouix
Un film à l’aspect esthétique magnifique. Le conte fantastique est remarquablement mis en images et le design de la bête est bluffant. Le parallèle entre ce monde imaginaire et la dure réalité du quotidien de cet enfant est très touchant. On regrettera seulement que le réalisateur nous ait décrit la signification de son film lors de sa présentation, celui-ci étant beaucoup plus fort en étant vierge de l’histoire.
Shadow de Lorenzo Recio
Un court-métrage que nous avions déjà eu le plaisir de découvrir lors de l’étrange festival. Une ambiance poétique, un film très bien réalisé et une histoire touchante. La transformation de notre personnage nous renvoie habilement à son métier de marionnettiste. Une belle histoire d’amour.
Puzzle de Rémy Rondeau
Le meilleur film de la sélection. Puzzle nous plonge dans le quotidien d’un vieil homme passionné de puzzle. Un moyen de tromper l’ennui jusqu’à ce que l’un des puzzles vienne complétement casser cette routine quotidienne. Une ambiance très angoissante maitrisée à la perfection. Le film nous fait sursauter tout en gardant un aspect subjectif. Le suspens est à son comble et l’interprétation de Philippe Laudenbach est remarquable.
Noct de Vincent Toujas
Noct nous immerge dans l’esprit d’un jeune homme insomniaque, dénué d’émotion. Le symbole que représente le monstre du film par rapport à son hôte est intéressant. Le film vaut le coup d’œil ne serait-ce que pour contempler le formidable travail de David Scherer qui devient une pointure des effets spéciaux.
Lune Noire de Gallien Guibert
Un film de chasse au trésor ou l’obsession va prendre le dessus sur la raison et entraîner nos personnages dans une folie meurtrière. Libre adaptation du Scarabée d’or d’Edgar Allan Poe, Lune Noire parvient avec justesse à retranscrire une époque du début du XIXe siècle. Malgré quelques maladresses, le film fait preuve d’une ambition appréciable et le récit nous plonge en plein cœur de la nature humaine et de ses vices.
La maison de poussière de Jean-Claude Rozec
Film d’animation au design somptueux. Un mélange de fantaisie poétique qui vient s’entrechoquer à une triste réalité. On aime à y voir une critique sociale sur la crise du logement. Le film est extrêmement touchant et hypnotisant.
La momie de Lewis Eizykman
Déjà découvert lors du Fest’Festival, La Momie est le dernier film de Lewis Eizykman à qui on a déjà partagé le court-métrage L’Accouchement De Wendy sur le site. La narration de La Momie se fait sous forme de voix off (le cas également dans son film Maximilien) et nous plonge dans les pensées de son narrateur. L’image nous offre une esthétique singulière et le récit nous offre un rebondissement pour le moins surprenant.