Au coeur de l'horreur

The possession of Michael King

 

Critique The possession of Michael King  :

Pour son premier long métrage en tant que réalisateur et scénariste, David Jung s’intéresse à un thème maintes fois exploité dans le cinéma d’horreur, celui de la possession démoniaque. Et pour développer son histoire, le réalisateur décide d’utiliser un style de mise en scène qui devient de plus en plus familier, un genre à part entière, le found footage. Deux aspects qui ont tendance à rebuter de nombreux spectateurs du genre (moi le premier), désabusés par les nombreux échecs et la piètre qualité des dernières productions. Cependant, le pitch du film et la bande-annonce nous laissaient envisager un film plutôt soigné et captivant.

Michael est un père de famille qui vient de perdre sa femme, victime d’un accident tragique. Alors que celle-ci avait annulé un voyage sur les conseils de sa voyante, Michael décide de s’en prendre à ces soi-disant pouvoirs surnaturels afin de prouver leur inexistence, les considérant comme responsable de la mort de sa femme. Par conséquent, il décide de tourner un documentaire, se filmant en permanence en train de subir les pires malédictions et fait appel à des démonologues, nécromanciens et autres pratiquants de l’occulte, pour prouver qu’aucun mauvais sort ne fonctionne. Seulement, Michael va devoir se rendre à l’évidence face aux troubles de son comportement.

The possession of Michael King The possession of Michael King

Autant le dire immédiatement, The possession of Michael King n’a rien de novateur, mais son pitch, bien que classique, reste intéressant. Même si l’on se doute de l’évolution scénaristique, la confrontation des croyances est un sujet qui parvient souvent à faire mouche ! Un thème qui nous renvoie au film Le dernier exorcisme de Daniel Stamm, où le révérend Cotton Marcus, ne croyant pas aux possessions démoniaques, effectue des exorcismes truqués. L’intérêt étant d’observer la réaction de notre personnage face à l’ébranlement de ses certitudes. C’est d’ailleurs le principal intérêt du film, bien plus que l’aspect horrifique et effrayant. Le film nous propose de nombreux jump scares très classiques et qui nous laissent de marbre. En revanche, l’évolution de notre personnage, sa transformation physique et mentale, ses remises en question, est réellement captivante. L’interprétation de l’acteur Shane Johnson est tout simplement remarquable. Le personnage est constamment torturé par les esprits démoniaques et tente de résister tant bien que mal à l’emprise de leurs pouvoirs. Le thème du documentaire permet au personnage de nous exprimer ses ressentiments, même dans les moments les plus difficiles. La qualité du film repose avant tout sur la profondeur émotionnelle de Michael. Il s’acharne à réaliser son documentaire qui devient rapidement le symbole d’une vengeance inutile, dans le but de soulager un tant soit peu sa douleur. Les conséquences de la perte de l’être aimé sont destructrices et on compatie au malheur de notre personnage. Le documentaire devient un tel danger pour Michael et sa fille que l’on en vient à remettre en question son obsession. Le film surpasse l’aspect purement religieux de l’exorcisme et nous immerge dans l’intime douleur psychologique de notre personnage.

Sur la forme, le style found footage se rapproche de celui de Paranormal Activity. Michael installe des caméras partout dans sa maison afin de scruter le moindre événement surnaturel, et s’accompagne lui-même d’une petite caméra fixée à son cou. Cependant, là où la plupart des films en found footage utilisent le procédé pour camoufler le peu d’idée de mise en scène, ou le manque de budget, la photographie de The possession of Michael King est très belle et travaillée. De plus, chose extrêmement rare dans le found footage, le montage est minutieux et bien pensé. Il est le reflet des phénomènes paranormaux et effectue, par exemple, des « jump cuts » (coupure dans un même plan) pour marquer les possessions soudaines du démon. Cela peut paraître simple, mais l’idée est diablement efficace.

Les amoureux de films d’exorcisme seront comblés par la transformation de notre personnage. Le film est très généreux dans ses effets horrifiques et nous offre tous les ingrédients des films de possession (transformation de la voix, corps démembré, force surhumaine etc…). Rien de novateur, mais les effets sont convaincants et troublants.

The Possession of Michael King n’apporte rien de nouveau dans le genre, mais a le mérite de s’appuyer sur la psychologie du personnage et d’utiliser la possession démoniaque comme métaphore de la dépression. L’image et l’utilisation du found footage sont réfléchies et travaillées. On regrettera seulement l’aspect horrifique plutôt maladroit, sans surprise, nous confrontant à des jump scares souvent inefficaces.

  Critique The possession of Michael King  : Pour son premier long métrage en tant que réalisateur et scénariste, David Jung s’intéresse à un thème maintes fois exploité dans le cinéma d’horreur, celui de la possession démoniaque. Et pour développer son histoire, le réalisateur décide d’utiliser un style de mise en scène qui devient de plus en plus familier, un genre à part entière, le found footage. Deux aspects qui ont tendance à rebuter de nombreux spectateurs du genre (moi le premier), désabusés par les nombreux échecs et la piètre qualité des dernières productions. Cependant, le pitch du film et la bande-annonce nous laissaient envisager un film plutôt soigné et captivant. Michael est un père de famille qui vient de perdre sa femme, victime d’un accident tragique. Alors que celle-ci avait annulé un voyage sur les conseils de sa voyante, Michael décide de s’en prendre à ces soi-disant pouvoirs surnaturels afin de prouver leur inexistence, les considérant comme responsable de la mort de sa femme. Par conséquent, il décide de tourner un documentaire, se filmant en permanence en train de subir les pires malédictions et fait appel à des démonologues, nécromanciens et autres pratiquants de l’occulte, pour prouver qu’aucun mauvais sort ne fonctionne. Seulement, Michael va devoir se rendre à l’évidence face aux troubles de son comportement. Autant le dire immédiatement, The possession of Michael King n’a rien de novateur, mais son pitch, bien que classique, reste intéressant. Même si l’on se doute de l’évolution scénaristique, la confrontation des croyances est un sujet qui parvient souvent à faire mouche ! Un thème qui nous renvoie au film Le dernier exorcisme de Daniel Stamm, où le révérend Cotton Marcus, ne croyant pas aux possessions démoniaques, effectue des exorcismes truqués. L’intérêt étant d’observer la réaction de notre personnage face à l’ébranlement de ses certitudes. C’est d’ailleurs le principal intérêt du film, bien plus que l’aspect horrifique et effrayant. Le film nous propose de nombreux jump scares très classiques et qui nous laissent de marbre. En revanche, l’évolution de notre personnage, sa transformation physique et mentale, ses remises en question, est réellement captivante. L’interprétation de l’acteur Shane Johnson est tout simplement remarquable. Le personnage est constamment torturé par les esprits démoniaques et tente de résister tant bien que mal à l’emprise de leurs pouvoirs. Le thème du documentaire permet au personnage de nous exprimer ses ressentiments, même dans les moments les plus difficiles. La qualité du film repose avant tout sur la profondeur émotionnelle de Michael. Il s’acharne à réaliser son documentaire qui devient rapidement le symbole d’une vengeance inutile, dans le but de soulager un tant soit peu sa douleur. Les conséquences de la perte de l'être aimé sont destructrices et on compatie au malheur de notre personnage. Le documentaire devient un tel danger pour Michael et sa fille que l’on en vient à remettre en question son obsession. Le film surpasse l'aspect purement religieux de l'exorcisme et nous immerge dans l'intime douleur psychologique de notre personnage. Sur la forme, le style found footage…

6

10

NOTE

6

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6


 

Date de sortie : 22 aout (USA)

Réalisateur : David Jung

Acteurs : Shane Johnson, Ella Anderson, Cara Pifko…

Genre : Horreur

Pays d’origine : États-Unis

The possession of Michael King

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