Au coeur de l'horreur

The house at the end of time (Étrange Festival)

Synopsis :

“Accusée à tort du meurtre de son mari et de la disparition de son fils, Dulce va être condamnée à trente ans de prison. À sa sortie, elle retourne sur les lieux des faits et va tenter de percer le mystère de la demeure… »

Critique :

Autant l’Étrange Festival nous offre la plupart du temps de belles surprises, autant certains films nous laissent totalement dubitatif. C’est le cas pour The House at the End of Time, premier long-métrage du vénézuélien Alejandro Hidalgo. Le film est présenté hors-compétition et fait partie de la catégorie « Inédits/Avant-première ».
Il a tout même eu un succès inattendu dans son pays et reçu des critiques plutôt positives (ça ne sera évidemment pas le cas ici…).
Comme son titre l’indique, The House at the End of Time (La Casa del Fin de los Tiempos) traite d’une maison où la notion du temps est totalement bouleversée. Nos personnages se retrouvent confrontés à différentes temporalités et doivent faire face à des choix cornéliens.

Dulce est une mère de famille qui se retrouve accusée à tort du meurtre de son mari et de la disparition de son fils. Un évènement tragique que l’on vit dès l’ouverture du film, sous le point de vue de la mère. On est immédiatement plongé dans une ambiance horrifique et on soupçonne des forces maléfiques d’être responsable de cette tragédie.
L’ambiance et l’image nous renvoient aux vieux films d’épouvante des années 1960, comme si le film « La maison du diable » de Robert Wise s’était retrouvé en couleur. Un parti pris plutôt intéressant qui vient vite s’appauvrir en raison d’une mise en scène et de choix techniques très médiocres.
Dès l’introduction, notre méfiance envers le film apparait. Le manque de budget se ressent immédiatement, que ce soit en raison d’un éclairage très fade ou d’effets numériques grotesques (exemple à l’apparition du titre du film).
Après trente ans de prison, Dulce revient dans son ancienne demeure, marquée par les troubles du passé. Pour marquer cette ellipse, notre comédienne, qui est donc censée avoir trente ans de plus que dans la première séquence, se retrouve ornée d’un maquillage des plus pathétique. Encore une fois, le film nous sort involontairement du contexte de l’histoire, à cause d’un manque de réalisme flagrant.

L’ensemble visuel du film parait très amateur au point qu’on a parfois l’impression de regarder un film d’école. La mise en scène manque cruellement d’originalité et se contente de filmer ses comédiens de la façon la plus simple possible. La lumière nous fait ressentir la présence de projecteurs braqués trop frontalement contre les murs. Un effet qu’on pourrait croire volontaire vu l’époque à laquelle est censé se dérouler le film, mais qui finalement garde les mêmes faiblesses techniques pour les séquences contemporaines.

Le jeu des comédiens peut difficilement être plus mauvais. Outre notre mère de famille qui s’en sort à peu près (malgré un maquillage très peu crédible …), les autres personnages sont caricaturaux. La palme revient au prêtre, dont chaque geste nous étonne par son manque de naturel (le doigt qui glisse sur le livre lors de sa lecture ou qui caresse ses lèvres lorsqu’il réfléchit …).

Il faut tout de même reconnaitre une ambition scénaristique des plus appréciable à The House at the End of Time. D’ailleurs, l’ensemble du film est bourré de bonnes intentions. Certaines scènes sont assez effrayantes et nous proposent des jumps scares très efficaces.
Alors qu’on a l’impression de regarder un basique film de maison hantée, la fin prend une tout autre tournure. Plusieurs temporalités de la vie de nos personnages s’accumulent dans cette maison et on fait face à des évènements passés, présents et futurs, parfois dans un même plan.
L’idée peut paraitre bonne pour certains, mais elle permet surtout au film de s’engouffrer dans une avalanche d’absurdités scénaristiques. Notre réalisateur pousse le bouchon beaucoup trop loin, tout devient tiré par les cheveux et on sombre dans le grand n’importe quoi !
Dans la même idée, on salue le travail du récent film Oculus, qui lui, parvient à mélanger les temporalités de manière subtile à l’aide d’un montage extrêmement bien maîtrisé.

Pour conclure, ce film est effectivement une grosse déception pour nous. Mais en tant qu’amoureux du genre, on peut se réjouir de voir des films de genre ambitieux, apparaitre dans des pays tels que le Vénézuéla, ou pourtant les films d’horreur se font très rare.

Synopsis : “Accusée à tort du meurtre de son mari et de la disparition de son fils, Dulce va être condamnée à trente ans de prison. À sa sortie, elle retourne sur les lieux des faits et va tenter de percer le mystère de la demeure… » Critique : Autant l’Étrange Festival nous offre la plupart du temps de belles surprises, autant certains films nous laissent totalement dubitatif. C’est le cas pour The House at the End of Time, premier long-métrage du vénézuélien Alejandro Hidalgo. Le film est présenté hors-compétition et fait partie de la catégorie « Inédits/Avant-première ». Il a tout même eu un succès inattendu dans son pays et reçu des critiques plutôt positives (ça ne sera évidemment pas le cas ici…). Comme son titre l’indique, The House at the End of Time (La Casa del Fin de los Tiempos) traite d’une maison où la notion du temps est totalement bouleversée. Nos personnages se retrouvent confrontés à différentes temporalités et doivent faire face à des choix cornéliens. Dulce est une mère de famille qui se retrouve accusée à tort du meurtre de son mari et de la disparition de son fils. Un évènement tragique que l’on vit dès l’ouverture du film, sous le point de vue de la mère. On est immédiatement plongé dans une ambiance horrifique et on soupçonne des forces maléfiques d’être responsable de cette tragédie. L’ambiance et l’image nous renvoient aux vieux films d’épouvante des années 1960, comme si le film « La maison du diable » de Robert Wise s’était retrouvé en couleur. Un parti pris plutôt intéressant qui vient vite s’appauvrir en raison d’une mise en scène et de choix techniques très médiocres. Dès l’introduction, notre méfiance envers le film apparait. Le manque de budget se ressent immédiatement, que ce soit en raison d’un éclairage très fade ou d’effets numériques grotesques (exemple à l’apparition du titre du film). Après trente ans de prison, Dulce revient dans son ancienne demeure, marquée par les troubles du passé. Pour marquer cette ellipse, notre comédienne, qui est donc censée avoir trente ans de plus que dans la première séquence, se retrouve ornée d’un maquillage des plus pathétique. Encore une fois, le film nous sort involontairement du contexte de l’histoire, à cause d’un manque de réalisme flagrant. L’ensemble visuel du film parait très amateur au point qu’on a parfois l’impression de regarder un film d’école. La mise en scène manque cruellement d’originalité et se contente de filmer ses comédiens de la façon la plus simple possible. La lumière nous fait ressentir la présence de projecteurs braqués trop frontalement contre les murs. Un effet qu’on pourrait croire volontaire vu l’époque à laquelle est censé se dérouler le film, mais qui finalement garde les mêmes faiblesses techniques pour les séquences contemporaines. Le jeu des comédiens peut difficilement être plus mauvais. Outre notre mère de famille qui s’en sort à peu près (malgré un maquillage très peu crédible ...), les autres personnages sont caricaturaux. La palme revient au prêtre, dont chaque…

3

10

NOTE

3

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3


Réalisateur : Alejandro Hidalgo

Scénario : Alejandro Hidalgo

Acteurs : Ruddy Rodriguez, Gonzalo Cubero, Rosmel Bustamante…

Producteurs : José Ernesto Martinez, Cesar Rivas Serrano

Durée : 100 min

Année de production : 2013

Pays d’origine : Venezuela

Genre : Horreur, fantastique

The house at the end of time

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