Date de sortie : 5 mars 2014 (En DVD)
Réalisateur : Kevin King
Acteurs : Martin Copping, Danny Trejo, Jake Suazo…
Genre : Horreur, comédie
Pays d’origine : États-Unis
Synopsis :
« Suite à une épidémie, le monde est devenu une terre de désolation infestée de zombies… Pour venger sa famille, Haunter arpente les terres dévastées au volant de son bolide à la recherche de morts-vivants. Gravement blessé, il est recueilli par un groupe de survivants. Ensemble, ils vont partir en quête d’une contrée préservée de l’invasion… » (Synopsis Allociné)
Critique :
Il est unique. Il est le dernier rempart entre l’état de conscience et l’état végétatif. Celui qui est toujours présent lors de mes soirées trop arrosées. Le seul à comprendre les blagues les plus médiocres. Il n’a jamais honte de rien, ne connaît aucune limite morale. Le seul à veiller les soirs d’extrême fatigue, affalé à mes côtés sur le canapé, toujours prêt à se mater les productions cinématographiques les plus improbables, de la série B à la Z. Vous l’aurez reconnu, il s’agit de mon dernier neurone : BOB !
Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas mis BOB à contribution. Lui qui m’a fait comprendre son manque de nanars avec sa stupéfaction devant la bande-annonce de « Zomboobies » (Quoi ? Vous ne l’avez pas vu ! Vite par ici : https://www.aucoeurdelhorreur.com/zomboobies/). Et pour choisir un bon film bien pourri capable de satisfaire l’appétit de BOB, quoi de plus efficace que de taper dans la filmographie de Danny Trejo. C’est ainsi que j’ai regardé Zombie Hunter.
Le pitch : dans un monde infesté par les zombies, un homme pense être le dernier en vie avant de tomber sur un groupe de survivants. Là, ils vont pouvoir survivre ensemble, et ça, c’est cool.
Notre personnage principal est un bad guy en puissance. Il n’a peur de rien, ne respect rien, il boit de l’alcool, crache par terre, parle avec une voix grave forcée et plisse souvent les yeux pour donner de l’intensité à son regard. Cet homme à la classe d’un Mickaël Vendetta !
Ses périples son constamment accompagnés de ses pensées inutiles en voix of. Un personnage qui dépasse sans gêne les limites du cliché et qui s’intègre à la perfection avec les autres clichés du groupe de survivants : une nymphomane en manque de semence viril, un gros lard qui passe son temps à se palucher, une femme modèle et responsable (mais qui aime la quéquette quand même de temps en temps) avec son petit frère, adolescent prépubère. Mais n’oublions pas Danny Trejo, alias Jesus, prêtre sanguinaire qui tue les zombies à coups de hache (c’est pas une machette ? Non, là, c’est « Hachette »).
BOB est aux anges, ce film est bien kitch comme il le faut et c’est exactement ce que l’on voulait. La seule déception : pourquoi est-ce que notre bad guy ne se tape pas la nymphomane de manière salace ? Parce que ce n’est pas un film de cul BOB ! Merde…
Pourtant, ce n’est pas faute d’imiter Megon Fox dans « Transformers ». Si, regardez cette image :
Bref, à part les personnages, si vous décidez de regarder ce film, j’espère que vous aimez le rose. Oui, car l’étalonnage est pour le moins tape à l’œil, quoi de mieux que cette couleur rose pour représenter un monde apocalyptique. Rajouter des giclées de sang sur la caméra à chaque meurtre de zombie et vous avez un esthétisme tout à fait atypique, d’un kitch remarquable. Le summum est surement l’apparition de ces zombies géants, sorte de Némésis, dont la numérisation semble avoir été travaillée avec une application iPhone.
On ne peut pas dire que le scénario soit captivant, rien n’est captivant en fait dans ce film et pourtant, j’ai pris du plaisir à le regarder jusqu’au bout. Pourquoi ? J’en ai presque honte. C’est à cause de toi BOB, tu aimes la merde et tu fais partie de moi. Sur les 100 milliards de neurones disponibles, il a fallu que ce soit toi le féru de cinéma (cinéma ?). Maintenant, il faut assumer, de même que « Zombie Hunter » assume son côté bidon et démodé, inspiré des films Grindhouses. Le film se laisse inconsciemment regarder, tout comme on peut rester bloqué sur l’émission chasse et pêche après avoir fumé un gros pétard !
Krueger
Note : 5/10