Hatchet 3 (Note: 3/10)

Réalisateur: BJ McDonnell

Scénario: Adam Green

Acteurs: Danielle Harris, Kane Hodder, Zach Galligan, Caroline Williams, Parry Shen…

Musique : Scott Glasgow

Genre : Horreur – Slasher

Pays d’origine : USA

Durée : 1h25

Victor Crowley ne meurt jamais !

Hatchet 3 est la suite directe du précédent volet.
Le film débute donc dans le feu de l’action au moment où Marybeth Dunston fait face à cet homme d’un charme inégalé. Elle lui met la raclée de sa vie à base de coups de fusil à pompe, de coups dans la gueule (au point de transpercer son si beau visage) et de coups de tronçonneuse pour découper son corps en deux.
Persuadée d’avoir tué ce monstre, Marybeth se rend au commissariat en annonçant qu’elle a mis fin à cette fameuse légende qu’est Victor Crowley. Personne ne la prend au sérieux et celle-ci sera accusée du massacre au bayou.

Oui mais voilà, Victor Crowley ne meurt jamais !
De nombreuses équipes seront envoyées sur les lieux du crime et vont très vite se rendre compte que Victor Crowley est bel et bien réel.

Au vu des deux précédents volets des Hatchet, des nanars incontestables, une évidence me vient à l’esprit : la vision de Hatchet 3 est une mission pour BOB, mon dernier neurone.

Cependant, dès la première séquence, l’espoir est palpable. Hatchet 3 rehausserait-il le niveau ?
Cette séquence parvient à nous faire sursauter avec les nombreuses apparitions de Victor. On a le droit à une succession d’effets gores jouissifs et rigolos, d’une réalisation correcte, de la peur et une actrice canon. Que demander de plus ?
BOB est excité et emballé, lui qui a si souvent été rejeté par ses confrères se précipite dans le système nerveux et s’exclame : « Sayé les gars ! J’ai trouvé un bon film qu’on pourra apprécier tous ensemble ! Il est gore, drôle et réussira sûrement à faire dresser notre dieu Pénis ! Suivez-moi ! ».

Pauvre BOB, ton impatience te perdra. Dès la fin du générique, le nanar se dévoile, et pas qu’un peu.

Même si le film assume être une comédie horrifique, on aurait apprécié que les personnages soient un minimum crédibles. Caroline Williams interprète la journaliste la moins convaincante de l’histoire des séries B. Et que dire de son ex-mari, soi-disant policier, que même l’uniforme n’aide pas à crédibiliser.

Hatchet 3 est un film très rythmé, trop rythmé, qui enchaîne les meurtres sanglants (mal faits) et les touches d’humour assez lourdes sans qu’on puisse prendre le temps de respirer. Heureusement que quelques effets arriveront tout de même à nous décrocher un sourire (le dialogue autour de la paire de couilles suspendue à l’arbre et la scène de démembrement).

Que dire du scénario ?
L’inconvénient de ce genre de méchant invincible est que les protagonistes trouvent toujours une solution des plus absurdes et ridicules pour le tuer.
Hatchet 3 n’y échappe pas et réussit même à rendre la mort de Marion Cotillard dans le dernier Batman plus crédible (Facile).
On a donc le droit à une histoire parallèle des plus ennuyeuses où la journaliste, Marybeth et un flic, font en sorte de trouver la solution pour tuer Victor Crowley.

La fin du film est totalement bâclée et on redoute l’arrivée d’un Hatchet 4… Epargnez-nous ça s’il vous plait !

Les regards furibonds se tournent vers BOB. Il se sent gêné et tente de fuir mais un cercle de neurones en colère s’est déjà formé autour de lui. Un neurone bodybuildé, suivi d’un petit rasta, s’approche de lui : « Ecoute-nous bien BOB, c’est la dernière fois que tu nous appelles pour tes films de merde ! On espère sincèrement que tu feras partie des disparus dans les prochains jours. »
La foule s’éparpille, BOB reste seul au milieu du système nerveux et reprend son souffle.
Son regard pétille, une idée lui vient en tête : « Il faut que je me mate Frankenstein’s Army ». Rien ne peut décourager BOB !

Krueger

Note : 3/10