Date de sortie: Prochainement en direct to DVD
Réalisateur : Rob Zombie
Autres films du réalisateur: La maison des 1000 morts (2003), The Devil’s Rejects (2005), Halloween (2007), Halloween 2 (2009)
Genre: Horreur
Société de production : Alliance Films et Haunted Films
Distribution : 20th Century Fox
Nationalité: Canada, Etats-Unis, Royaume-Unis
Synopsis:
« Alors qu’elle passe un vinyle à l’antenne de la radio pour laquelle elle travaille, Heidi réveille un groupe de sorcières tuées au XVIIème siècle à Salem et ayant juré de revenir se venger… » (Synopsis Allociné)
Critique:
L’œuvre de Rob Zombie semble suivre une courbe descente. Alors que ses deux premiers longs métrages, La Maison des 1000 Morts et The Devil’s Reject, avaient rencontré un écho critique favorable, ses deux suivants, les remakes d’Halloween, avaient déçu voire agacé les fans de l’œuvre originale de John Carpenter. Qu’en est-il de The Lords of Salem ? Rob Zombie renoue-t-il avec le succès de ses premiers films ou poursuit-il inexorablement sa descente aux enfers (sans mauvais jeu de mot) ?
On ne peut pas reprocher à Rob Zombie de se complaire dans un genre horrifique spécifique. Avec The Lords of Salem, Rob Zombie investit cette fois-ci l’univers des sorcières et notamment le célèbre procès de Salem. Un procès qui a conduit à la condamnation puis l’exécution d’une vingtaine de personnes accusées de sorcellerie en 1 692 dans le Massachussets (attention, moment hautement culturel très largement inspiré de Wikipédia). C’est sur cet événement historique que repose l’intrigue du film, aussi fine qu’un tanga brésilien.
Il faut le préciser d’emblée, The Lords of Salem est le moins horrifique et le moins gore des films de Rob Zombie. Le ressort de l’histoire est avant tout psychologique : le film suit l’évolution et la métamorphose quotidienne du personnage interprété par Sheryl Moon Zombie, victime de la malédiction infligée il y a des siècles par les sorcières de Salem. The Lords of Salem reprends les codes des films de fantômes et délaisse les effets gore au profit de suggestions et apparitions horrifiques. Le film n’est d’ailleurs pas sans rappeler le célèbre Rosemary’s Baby de Roman Polansky, mais le résultat est malheureusement loin d’être aussi convaincant…
En effet, on peine à s’intéresser à l’histoire si bien que l’ennui nous gagne rapidement (après 30 mn, les premiers signes de la léthargie apparaissent). Le scénario est aussi développé que le cerveau de Nabilla (ou inversement développé à la taille de ses seins, c’est au choix) et la métamorphose de la protagoniste n’est pas suffisamment marquée ni assez travaillée pour susciter un quelconque intérêt. On est ainsi loin des classiques du genre qui avaient su nous captiver par des métamorphoses physiques et/ou psychologiques remarquables (La Mouche de Cronenberg).
Même la réalisation ne permet pas de rehausser le film. Les plans sont très classiques et les apparitions horrifiques, ponctuées par des effets sonores tonitruants, confinent à la caricature. Seule la dernière scène offre une prise de risque visuelle, mais l’effet « clip interdit aux épileptiques » pourra en laisser plus d’un sceptique…
Bref, pour conclure, il faut bien admettre que Rob Zombie n’a pas retrouvé son inspiration avec The Lords of Salem. Je mettrai donc un modeste 4/10 car le film peut toutefois se consommer en complément d’autres activités (cuisine, repassage, abdos…).
Totogro
Note: 4/10
2 commentaires
Très bonne critique! je suis tout à fait d’accord, je me suis trop fait chier. Zob Zombie part en sucette!!
lol, le film est vraiment chiant, j’ai même pas réussi à le finir… Au moins le critique m’aura fais sourire, tout n’est pas perdu!