Au coeur de l'horreur

Child’s Play : La poupée du mal

Synopsis

Karen, une mère célibataire, offre à son fils Andy une poupée, ignorant tout de sa nature sanguinaire et violente.

Critique

La légendaire poupée Chucky, comme tout bon boogeyman qui se respecte, est immortelle. Pour preuve, ce nouveau film Child’s Play : La poupée du mal n’est autre que le 8ème film de la saga. Il ne s’agit pas cette fois d’une suite, mais d’un remake version 2.0. Don Mancini cède sa place de réalisateur à Lars Klevberg, auteur de plusieurs courts métrages et du long métrage Polaroid.
Dans ce remake, Chucky n’est plus la poupée possédée par l’esprit d’un serial Killer, mais une poupée défaillante dotée des dernières avancées technologiques, dont l’esprit sadique et meurtrier va émerger doucement en réaction à ce qu’il voit ou entend.

Derrière ce remake de Child’s Play se cache une ambition appréciable, celle de faire évoluer le mythe de la poupée et de l’inscrire dans l’esprit de notre époque, marquée par les nouvelles technologies. Ainsi, Chucky en devient d’autant plus dangereux, car il a la possibilité d’utiliser les écrans, les données GPS, d’enregistrer la vidéo, le son, etc… Il devient le symbole d’une société moderne, dépassée par le progrès de l’intelligence artificielle au point que celui-ci en devient dangereux. De plus, le début du film est une critique de l’exploitation des grandes entreprises mondiales sur les entreprises étrangères et les conditions de travail exécrables et inhumaines. C’est ainsi qu’est né Chucky, lorsqu’un employé d’une usine au Vietnam se fait licencier et décide de dérégler la poupée en enlevant tout le système de sécurité avant de se suicider.
Cette volonté d’adapter la poupée à notre société moderne, bien qu’attrayante, est le principal défaut du film. Là où la poupée gagne en valeur symbolique, elle le perd en charisme, en caractère, en personnalisation. Chucky perd toute son âme. Finie la voix si charismatique doublée par Brad Dourif (qui pour la première fois de la saga n’interprètera pas Chucky), Chucky n’est autre qu’une simple poupée à la voix robotique, totalement déshumanisée, dont les actions meurtrières sont justifiées par des circonstances difficilement crédibles. Finis les bons mots, les insultes et les actions irrévérencieuses, finies les provocations et l’humour acerbe de la poupée, Chucky s’apparente à un google home un peu trop nerveux sur les bords.
Dans Child’s Play : La poupée du mal, Chucky s’insère dans une famille composée par Karen et son fils Andy. Pour Andy, l’absence de son père est douloureuse et celui-ci réagit très mal à la présence de l’amant de sa mère. Andy fuit la réalité en passant la plupart de son temps sur les écrans. Karen, quant à elle, consciente que le déménagement récent perturbe la vie d’Andy, cherche à lui remonter le moral. C’est ainsi qu’elle parvient à acquérir la poupée défectueuse Chucky, qui était censée être renvoyée à l’usine de fabrication.

Autre point de vue intéressant du film, le fait que Chucky cherche à satisfaire et à rendre heureux Andy par tous les moyens. La poupée accomplit des actes affreux en cherchant à rendre heureux son propriétaire. C’est en voulant bien faire que la poupée devient de plus en plus mauvaise. Chucky devient possessif et est prêt à tuer tous ceux qui ont le malheur d’embêter Andy. Seulement, la justification de l’évolution meurtrière de Chucky est difficilement concevable. C’est en regardant un film d’horreur et en surprenant Andy et ses amis se marrer devant, que Chucky commence sa série de meurtres ( ah… l’influence néfaste des films d’horreur et des jeux vidéo…). En outre, le temps de réaction d’Andy face aux actes de plus en plus dangereux de Chucky est déroutant. Se faire attaquer par Chucky avec un couteau ou retrouver son chat étranglé par la poupée ne sera pas une sonnette d’alarme assez importante pour qu’Andy réagisse.

Mais le problème de crédibilité, présent dès l’écriture du scénario, était inévitable lorsqu’on apprend les dires du réalisateur : “On apprend à connaître l’ennemi et à comprendre pourquoi il se comporte comme ça. C’est tout à fait réaliste et plausible. La transformation de Chucky est très bien amenée et n’en est que plus terrifiante. Le scénario me fait complètement penser à une tragédie grecque”.
Question de perception… Sans doutes…

Qu’importe, on veut que Chucky zigouille des gens. Et l’intérêt du public repose également sur cette attente : comment une si petite poupée peut tuer des humains ? Seulement, lorsque les premiers meurtres apparaissent, la déception est totale. Un cruel manque d’originalité, d’inventivité et d’audace. Une mise en scène d’un amateurisme flagrant, des effets gores lamentables et très peu crédibles. Le film devient extrêmement poussif et le second degré du film ne suffit pas à pardonner tant de maladresses.

Loin de moi l’envie d’enfoncer le clou, mais on est obligé d’en parler, car le sujet avait déjà créé une polémique lors de la sortie de la bande-annonce : la sale gueule de Chucky ! On ne peut qu’approuver la surprise des internautes face à cette poupée dont le visage est aussi botoxé que le cul des Kardashian.

Pourquoi une note de 5 après tant de critiques ? Premièrement, parce que je suis un mec sympa. Ensuite, la nostalgie de cette poupée qui a bercé ma tendre enfance et enfin, il faut saluer l’ambition du scénario et du résultat, bien que très médiocre, qui reste tout de même divertissant.
Une question reste en suspens. Pour protéger Andy, où sont passés Woody et Buzz l’éclair?

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NOTE

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Informations

Child’s Play : La poupée du mal

Titre original : Child’s Play

Réalisation : Lars Klevberg

Scénario : Tyler Burton Smith, Don Mancini

Casting : Aubrey Plaza, Mark Hamill, Brian Tyree Henry…

Pays d’origine : Etats-Unis

Genre : Horreur

Durée : 1h30

Date de sortie : 19 juin 2019

Lien IMDB

Lien Allocine

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