Au coeur de l'horreur

The Jane Doe Identity

Synopsis

Quand la police leur amène le corps immaculé d’une Jane Doe (expression désignant une femme dont on ignore l’identité), Tommy Tilden et son fils, médecins-légistes, pensent que l’autopsie ne sera qu’une simple formalité. Au fur et à mesure de la nuit, ils ne cessent de découvrir des choses étranges et inquiétantes à l’intérieur du corps de la défunte. Alors qu’ils commencent à assembler les pièces d’un mystérieux puzzle, une force surnaturelle fait son apparition dans le crématorium…

Critique

Six ans après Troll Hunter qui avait su s’imposer rapidement chez les amateurs de found footage comme une référence, André Øvredal change de registre avec ce huis clos, à la fois simple et efficace. N’essayant pas non plus de s’affranchir des codes du cinéma de genre mais nous livrant un exercice de mise en scène et de narration maîtrisé du début à la fin.

Bien que le film ne se risque pas trop à sortir des sentiers battus. Il réussit néanmoins à installer une ambiance oppressante dès les premiers instants grâce à l’environnement. Un seul lieu, cette morgue, devenant de plus en plus menaçante et dans laquelle évolueront nos deux protagonistes tout au long du film.

Ce sentiment d’inconfort est d’autant plus accentué par l’omniprésence du cadavre de la jeune femme. Au-delà d’être un élément de mise en scène bien pensé, c’est aussi un des aspects les plus intéressants concernant l’évolution de l’intrigue. Intrigue dont les enjeux s’enchaînent en quatre actes, à l’image des quatre différentes phases d’une autopsie.

Sans aucun artifice, cette dernière donne en permanence l’impression d’être capable de se réveiller à tout moment. Et ça, c’est fort car la tension générale véhiculée par sa simple présence ne s’atténue jamais vraiment.

En revanche, le film survole à peine la psychologie des personnages et donne le sentiment d’avoir un duo père/fils, certes, attachant mais surtout là pour servir les rouages de l’intrigue plutôt que d’y prendre part.

Mais c’est un côté assumé par le film, la priorité étant clairement de situer les enjeux sur un axe précis, c’est à dire la résolution du mystère autour du cadavre de la jeune femme.

Mais ils n’en restent pas moins captivant dans leur évolution, le fait de voir deux scientifiques à l’esprit cartésien subitement confrontés à une réalité irrationnelle qui les dépasse rend le mystère encore plus fascinant.

Malgré une exposition un peu trop longue, l’intrigue prend une tournure surprenante et s’amuse à jongler avec plusieurs genres. Le film se rapproche, au début, d’un thriller policier classique et bascule ensuite sur des séquences dignes d’un survival. Le tout entrecoupé par quelques scènes plus intimistes entre le père et le fils fonctionnant plutôt bien.

Le principal défaut se situe en particulier sur la musique en elle-même. La composition est digne d’un banal film de genre mais elle est surtout mal gérée et n’a rien à faire là à certains moments.

Là où le silence accentuerait bien plus le sentiment de malaise parfois, le film rate l’occasion de se démarquer là-dessus et joue une composition faisant seulement acte de présence tout au long du film. Dommage.

The Jane Doe Identity est un film vraiment abouti dans son ensemble. L’intrigue est bien menée, mise en scène sobre et efficace, les acteurs sont justes et n’en font jamais trop.

Une bonne surprise pour finir le mois de mai.

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10

NOTE

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Informations

The Jane Doe Identity Affiche

Titre original : The Autopsy of Jane Doe

Réalisation : André Øvredal

Scénario : Ian B. Goldberg, Richard Naing

Casting : Brian Cox, Emile Hirsch, Ophelia Lovibond

Nationalité : Royaume-Unis

Genre: Film de possession

Format : 86 minutes

Date de sortie : 31 mai 2017

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