Synopsis
Après le passage d’une première comète qui tua brutalement ses parents, Chris vit onze ans plus tard l’arrivée d’une nouvelle comète. Celle-ci a apparemment transformé les gens en toutes sortes de monstres, plongeant notre belle ville de Paris dans un chaos inimaginable.
Critique
Dans un paysage cinématographique français hostile au cinéma de genre, Dead Shadows a le mérite d’exister et d’avoir une qualité photographique bluffante.
Même si le film ne se verra jamais projeté dans nos salles de cinéma, on lui souhaite une bonne réussite sur le marché du DVD.
Après les nombreux échecs des derniers films français de genre (Livides, Derrière les murs, La traque…) il faut s’armer de courage pour s’attaquer à la fabrication d’un film tel que Dead Shadows.
Le film est esthétiquement très ambitieux et ne se contente pas d’une ambiance horrifique, il met en image de nombreux monstres réalisés avec des effets spéciaux très corrects. Tourné avec la caméra red, l’ensemble esthétique du film est assez convainquant. Dead shadows est un véritable film d’horreur et de science-fiction.
Pour parler du contenu, outre le postulat de base, le film est assez vide. Il n’y a pas de véritable enjeu, notre protagoniste lui-même est présenté comme un personnage paumé et se tue à la tâche pour retrouver une voisine qu’il vient tout juste de rencontrer. Pourquoi pas ? Dans un contexte apocalyptique, concentrons-nous sur les personnages et leurs relations, sauf qu’ils ne sont pas des plus passionnants.
Notre personnage principal, geek un peu paumé, souffre d’une maladie inconnue qui l’oblige à être sans cesse au contact de la lumière sous peine d’être brûlé ? Ou est-ce juste une phobie du noir liée à la mort de ses parents? bref, un constat qui permet d’ajouter un tant soit peu un élément de suspense face à la nuit omniprésente. Il fait la connaissance de sa voisine de palier, grande gueule car c’est une artiste (un bravo à l’équipe déco pour l’appartement de celle-ci). Elle aime faire la fête et bousculer notre héros un peu trop pataud. Une relation qui a à peine le temps de s’installer avant le début du carnage, et qui du coup ne suscite aucune compassion pour le spectateur.
Notons tout de même la présence d’un autre de ses voisins, un canadien qui apporte une touche humoristique (oui car cet accent est bel et bien ridicule) et fait preuve d’un héroïsme à toute épreuve. Un stéréotype assez sympa, une brute épaisse attachante accompagnant notre héros dans son périple.
Sans oublier évidemment la présence de notre grand méchant Rurik Salle (journaliste de Mad Movie) qui s’acharne à vouloir mettre des bâtons dans les roues de notre héros et son acolyte canadien alors que le monde s’écroule autour de lui. Les personnages sont un peu légers mais les acteurs sont bons et portent le film tant bien que mal.
La tension est tout de même présente à la fin du film avec l’apparition de plusieurs monstres et une situation qui parait insurmontable. David Cholewa parvient aussi à donner un aspect poétique à cette situation.
Handicapé par un scénario trop basique, la qualité de Dead Shadows se situe dans l’esthétisme, aussi bien de la photographie, du montage que de la musique. L’aspect est professionnel malgré son faible budget de 150 000 €. Dead Shadows est une véritable expérience visuelle qui nous plonge dans un univers angoissant avec de nombreuses références aux années 80. Les monstres sont très inquiétants, parfois même hypnotisants.
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Informations
Réalisateur : David Cholewa
Scénario : Vincent Julé
Acteurs : John Fallon, Gilles Barret, Sylvain Dubois…
Genre : Horreur
Nationalité : France
Date de sortie : 2012